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2 – La pathologie articulaire postérieure

A – Des examens complémentaires sont nécessaires

La douleur peut être aiguë, déclenchée par un mouvement de pivot ou d’extension brutal, ou chronique.

Le bilan clinique est habituellement évocateur avec une douleur mécanique, latéralisée, majorée lors des mouvements d’inclinaison, voir d’inclinaison rotation/extension. La perte de mobilité est disharmonieuse. La palpation latérovertébrale peut retrouver une zone élective douloureuse et donc faire suspecter un étage rachidien. Bien souvent, la position debout prolongée est pénible, les positions assises en cyphose sont mieux supportées chez le sportif.

Les radiographies sont généralement muettes. Elles peuvent parfois orienter du fait d’anomalies morphologiques : articulaires postérieures dysmorphiques, remaniées, hypertrophiques…

Mais ce sont souvent les examens complémentaires plus sophistiqués (scanner, IRM ou tomoscintigraphie) qui peuvent préciser les anomalies : poussée congestive articulaire, hydarthrose, kyste, malformations… (Fig. 8).

Le scanner et surtout l’IRM sont plus performants que la radiologie. L’IRM permet de préciser un processus dégénératif débutant, hydarthrose, kyste… (Fig. 9 et 10).

B – Les traitements

La confirmation du diagnostic et, de manière associée, le traitement qui en découle, passent bien souvent par une infiltration locale, radiodirigée, qui associe une injection d’un produit anesthésique avec un bloc test et l’injection simultanée d’un produit cortisoné (Fig. 11).

Certaines études précisent que les infiltrations sont habituellement efficaces dans 60 % des cas pendant un mois, 30 % pendant 6 mois ; 3 infiltrations peuvent être effectuées de manière rapprochée. Si la première est un échec, il y a peu de chance pour que la deuxième soit plus efficace (Schulte et al, 2006).

En cas de lombalgie bilatérale, il peut être intéressant d’effectuer une injection au niveau des deux côtés, au même étage. S’il existe une lombalgie unilatérale, on pourra injecter les deux étages adjacents du même côté. Ces injections sont particulièrement intéressantes en cas de poussée congestive et il existe une excellente corrélation entre l’intensité de l’œdème et la douleur (Friedrich et al, 2007).

D’autres traitements peuvent être utilisés : technique manipulative, soin kinésithérapique avec notamment décharge de la colonne postérieure. Si les infiltrations de corticoïdes donnent de bons résultats, mais qu’il existe des récidives, on peut être amené à effectuer, dans certains cas, une rhizolyse.

Parfois, des troubles statiques favorisant la souffrance articulaire postérieure peuvent être corrigés : 

  • limitation d’hyperlordose par un travail gymnique ; 
  • mise en place de semelles orthopédiques…

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