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Conclusion générale

Sans revenir au mode de vie de nos ancêtres du Paléolithique qui dépensaient 1 000 à 1 500 kcal par jour en activité physique, les données scientifiques mettent l’accent sur le rôle que l’activité physique régulière doit avoir dans notre mode de vie pour le maintien ou l’amélioration de notre santé. Quand la maladie est déclarée, l’activité physique fait partie de la prise en charge de nombreuses pathologies avec un niveau de preuves scientifiques élevé. L’objectif de l’activité physique chez un sujet porteur d’une pathologie chronique est double : traiter ou améliorer sa pathologie par l’activité physique recommandée mais aussi réduire le risque de développer d’autres pathologies chroniques. Ainsi, virtuellement, tout le monde devrait être physiquement actif (jeunes, âgés, sujets en bonne santé ou présentant une pathologie chronique). Dans cette démarche où le patient devient l’acteur de sa santé, le rôle du médecin dans la prescription de l’activité physique est primordial. Ce qui signifie qu’il doit être formé à la prescription d’activité physique, d’une part. D’autre part, pour pouvoir dégager du temps pour cette prescription, il faut que cette consultation bénéficie d’une cotation adaptée. Quand on fait le point sur la formation des médecins et sur la place reconnue à la prescription d’activité physique au sein de la prise en charge des patients, on peut se demander si la littérature scientifique ne représente pas un monde virtuel inaccessible aux réalités de santé publique. Ou que les objectifs de santé publique sont des objectifs virtuels non compatibles avec les données financières de l’Assurance maladie. Pourtant, il a été montré chez les sujets intolérants au glucose que le changement de mode de vie avec la mise en place d’une activité physique régulière a des bénéfices durables médicaux (diminution de l’incidence des complications macro et microvasculaires du diabète de type 2) et financiers : à 11 ans, le coût de l’activité physique régulière (avec mise en place d’un programme supervisé) est 3 fois moindre que celui du traitement médicamenteux.

Pour résumer, pour mettre les malades à l’activité physique dans un but d’amélioration de leur santé, il faut :

  • convaincre les médecins : c’est faisable ;
  • convaincre les patients : on y arrive ;
  • convaincre les politiques…

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