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La ou plutôt les fatigues

Comme cela a été décrit par Meeusen et al. (2), l’évolution de la fatigue suit un processus continu, partant de la fatigue nécessaire pour la progression des capacités physiologiques, demandant quelques heures voire quelques jours de récupération, cette situation de fatigue transitoire étant appelée functional over-reaching dans la littérature (3, 4), jusqu’à la fatigue demandant plusieurs semaines voire des mois de récupération. Cette dernière situation est appelée non functional over-reaching ou overtraining dans la littérature (2, 5) lorsqu’elle répond à un processus de mal-adaptation. Cette situation de surentraînement entraîne, à cause de la durée prolongée de récupération, un manque d’entraînement pour le sportif, une baisse forte de ses capacités physiologiques et donc une diminution très importante du niveau de performance sur une durée prolongée (2). Cela peut même conduire à la fin de la carrière sportive d’un athlète. 

Faire la distinction entre ces différents types de situations de fatigue reste difficile (2, 6) à cause de la multiplicité des signes cliniques de fatigue, venant non seulement d’une régulation inadaptée de la charge d’entraînement, mais aussi de plusieurs types de stress pouvant être associés, comme des atteintes psychologiques, des problèmes alimentaires, des phénomènes inflammatoires, des maladies…

Certains auteurs se fondant sur l’étude des réponses cardiovasculaires ont tenté d’opposer deux formes de fatigue : la fatigue de type orthosympathique et la fatigue de type parasympathique. La forme de surentraînement à dominante orthosympathique serait caractérisée par une augmentation de l’activité orthosympathique au repos, avec augmentation de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque. Elle s’observerait surtout chez des sujets pratiquant une activité de force ou de vitesse. La forme à dominante parasympathique serait caractérisée par une augmentation de l’activité parasympathique et une forte inhibition du système orthosympathique au repos, avec diminution de pression artérielle et de fréquence cardiaque. Elle s’observerait principalement chez des sujets pratiquant une activité d’endurance. La forme de type orthosympathique pourrait correspondre, selon Kuipers, à une activité neuroendocrinienne orthosympathique augmentée en réponse aux stimulations prolongées et répétées dues au stress, incluant celui de l’exercice physique (7). Pour la forme parasympathique, Kuipers considère cette manifestation comme le reflet d’un épuisement global du système nerveux végétatif.

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