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Conclusion

En pratique, la prévention des manifestations digestives imputables à une activité sportive repose essentiellement sur des mesures prophylactiques.
En période précompétitive, il s’agit essentiellement d’un entraînement adapté à l’effort attendu (durée, intensité, conditions météorologiques…) et d’une bonne préparation psychologique. Pendant la course, l’adaptation diététique régulière et bien équilibrée constituera le garant de bons résultats, même pour des efforts de très longue durée.
Toutefois, à eux seuls, les conseils hygiénodiététiques ne suffisent pas toujours et le recours à la pharmacopée apparaît parfois utile tant physiquement que psychologiquement : la diosmectite qui a fait ses preuves chez des triathlètes dans la survenue de troubles gastriques représente, de par ses propriétés adsorbantes et cytoprotectrices, une approche séduisante dans la prévention des troubles digestifs bas. Au niveau du tractus digestif supérieur, la prescription de manière prophylactique d’inhibiteurs de la pompe à protons dans les 48 heures précédant l’épreuve permet de limiter tant les phénomènes de reflux que l’incidence des saignements digestifs occultes (12).

Conseils pour bien préparer une épreuve sportive.

Entraînement

Sorties (longues) adaptées à l’effort attendu

L’alimentation du mois qui précède

Cures de probiotiques (1 mois avant l’épreuve)
Ration hyperglucidique (pâtes, riz, blé, quinoa…) (J-2) avec régime pauvre en fibres (J-3), voire exclusivement sans résidus : éliminer les aliments à risque de fermentation (choux, flageolets…)

Dernier repas avant l’épreuve

Repas à base de féculents (pain complet, céréales) sans lipides, sans fibres, sans caféine
3 heures au strict minimum avant l’épreuve ou 1 heure avant l’épreuve pour certains nutriments à grande puissance énergétique

Pendant l’exercice

Adaptation progressive de l’organisme (échauffement, pas d’effort intense trop rapidement, surveillance de son aptitude cardiaque par cardiofréquencemètre)

• Tenue
Adaptée aux conditions climatiques sans compression abdominale (maillot trop moulant, porte dossard trop serré…)

• Prévention de la déshydratation
Liquide dès l’échauffement
Réhydratation fréquente (toutes les 20 minutes) en petites quantités
Éviter toute grande quantité prise brutalement ou les prises de boissons trop froides et très sucrées, sans abuser et sans dépasser les 7 % d’hydrates de carbone
Tester les produits utilisés à l’entraînement pour éviter certaines intolérances individuelles

Prévention du stress
Rester calme !

Médicaments

Éviter AINS et aspirine
Antiacides : IPP (à prendre 48 heures avant le début de l’épreuve)
Antidiarrhéiques : diosmectite (deux sachets la veille, deux sachets le jour même)

Revues

Médecins du sport

Cardio & sport

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