
Lors d’une consultation
Vous êtes le médecin d’un club de foot professionnel (vous pouvez choisir lequel).
On vous avertit tardivement de l’arrivée d’un nouveau joueur, attaquant d’origine congolaise. Lors de sa visite médicale, le joueur arrive avec son bilan radiologique ostéo-articulaire et son… électrocardiogramme (Fig. 1). Le contrat doit être signé rapidement, car l’entraîneur l’attend sur le terrain !

Figure 1 : Électrocardiogramme du joueur de foot présenté au médecin lors de la première visite médicale.
Quiz 1 • Devant cet ECG que faites-vous ?
A. Vous vous cachez les yeux
B. Vous appelez votre copain cardiologue malgré l’heure tardive
C. Vous interrogez et examinez le joueur
Réponse : C
Quiz 2 • Après analyse, vous concluez :
A. ECG normal pour un athlète africain, autorisation à jouer
B. ECG anormal pour un athlète africain, interdiction de jouer
C. ECG anormal pour un athlète africain, bilan cardiologique
D. Je ne sais pas, j’appelle mon copain
Réponse : A
Quiz 3 • Trois ECG enregistrés chez des athlètes, asymptomatiques, sans antécédent familial et avec un examen physique normal vous sont présentés (Fig. 3).
A. Ils sont tous normaux
B. Ils sont tous anormaux
C. Certains sont anormaux

Figure 3 : ECG anormaux de trois athlètes.
Réponse : B
Depuis 2009, la Société française de cardiologie en accord avec son homologue européenne (2005) a recommandé la réalisation d’un ECG pour la visite de non contre-indication pour les compétiteurs entre 12 et 35 ans lors de la première visite puis tous les 3 ans jusqu’à 20 ans et tous les 5 ans jusqu’à 35 ans. Cet examen a pour but de détecter une pathologie cardiaque silencieuse à risque de s’aggraver ou de provoquer un accident grave lors de la pratique sportive intense. Associé à l’interrogatoire et l’examen physique, il permet de détecter plus de 85 % de ces pathologies alors qu’interrogatoire et examen physique seuls en détectent moins de 10 %. Le rôle du médecin est de dire si cet ECG est normal ou non et non de faire un diagnostic précis qui sera dans tous les cas affirmé par les examens complémentaires cardiovasculaires. La pratique sportive intense, y compris scolaire, doit être interrompue le temps de la réalisation de ce bilan. Pour faciliter l’interprétation de l’ECG de l’athlète, une classification validée scientifiquement est proposée aux médecins (Fig. 4).

Figure 4 : Réalisation ou non d’un bilan cardiaque en fonction des résultats de l’ECG.