La fibrillation atriale est le trouble du rythme le plus fréquent à la fois chez le sportif, mais aussi dans la population générale. Elle ne fait pas partie du cœur d’athlète proprement dit, mais la pratique régulière des sports d’endurance peut favoriser sa survenue après de nombreuses années d’entraînement (1, 2).

Consultation cardiologique
La découverte d’une fibrillation auriculaire doit évidemment amener à une consultation cardiologique si le trouble du rythme n’était pas connu, le but étant si possible un retour en rythme sinusal, la recherche d’une cardiopathie sous-jacente et d’un éventuel facteur déclenchant. Évidemment, si une cardiopathie est mise en évidence, des restrictions à la pratique sportive peuvent en découler, indépendamment de la fibrillation atriale (FA).
Des performances maximales diminuées
La présence d’une FA permanente ne contre-indique toutefois pas la pratique des activités sportives, mais les performances maximales à l’exercice sont diminuées, d’autant plus que le sujet est âgé et dépendant de la contribution auriculaire au remplissage ventriculaire. Le contrôle de la fréquence cardiaque (Fc) à l’exercice est lui aussi plus aléatoire et n’est plus obligatoirement un bon reflet de l’intensité de l’exercice (Fig. 1).

Figure 1 – Exemple de l’évolution de la fréquence cardiaque (en haut en rouge) chez une femme de 68 ans présentant une fibrillation atriale permanente, sans cardiopathie connue.
De ce fait, la pratique de l’activité physique ou du sport peut être jugée plus pénible.
Contrôle de la fréquence cardiaque
Le contrôle de la Fc chez un sportif en FA permanente est optionnel, selon le niveau de Fc de repos et d’exercice. Celui-ci peut être obtenu par des traitements anti-arythmiques, mais ces molécules ont des effets secondaires, en particulier un éventuel effet pro-arythmique. Dans l’optique d’un meilleur contrôle de la Fc à l’exercice, les bêtabloquants semblent être les plus efficaces. L’anticoagulation peut elle aussi amener à des précautions à la pratique sportive.
Conclusion
La FA est un symptôme derrière lequel il faut savoir rechercher une cause. La pratique sportive, y compris compétitive, n’est pas contre-indiquée, mais des aménagements ou des précautions peuvent être utiles.