
Dossier médical
Draguignan, le 16 août 1998. Le tour de France VTT se termine, un coureur a beaucoup de mal à franchir la ligne d’arrivée, il inquiète son entourage par son comportement inhabituel, en particulier un état de confusion. Il est pris en charge par le service médical et un interrogatoire rapide retrouve des crampes et la confusion, déjà signalée. L’examen montre une hyperthermie, une hypotension artérielle chez un sujet avec une peau sèche sans aucune transpiration, constatation surprenante chez un athlète qui vient d’effectuer un effort important avec une température extérieure proche de 35 °C, un soleil intense et une absence de vent. Le diagnostic de coup de chaleur débutant ou hyperthermie d’effort est retenu.
Quiz 1 • Quelle prise en charge proposeriez-vous ?
A. Ventilation
B. Brumisation d’eau
C. Réhydratation orale
D. Réhydratation par voie intraveineuse
Réponses : A, B, C, D
Quiz 2 • La variation de température autorisée par le noyau central pour la mise en route de la thermogenèse est de :
A. 2 degrés
B. 3.5 degrés
C. 6 à 7 degrés
D. 1 degrés
Réponse : D

Figure 1 : Thermorégulation.
Quiz 3 • Le sang est dit caloporteur et permet les échanges entre le noyau central et l’écorce par :
A. Radiation
B. Conduction
C. Convexion
D. Autre mécanisme
Réponse : C

Le coup de chaleur ou hyperthermie maligne d’effort doit être impérativement reconnu à la phase prodromique : hyperthermie, crampes, troubles de la conscience, sécheresse cutanée (le sujet ne transpire plus). Il justifie une prise en charge rapide sur le terrain : mise à l’ombre, ventilation, brumisation et bien sûr réhydratation par voie orale et veineuse pour éviter les complications (pouvant aller jusqu’au décès).
La prévention consiste en une préparation correcte, une hydratation de qualité et une reconnaissance des risques (conditions météorologiques, chaleur, humidité, intensité de l’effort, motivation excessive du sportif).