Vous êtes médecin ?
Accédez à votre espace professionnels

Tuméfaction chez un jeune judoka : quelles investigations ?

Dr Olivier Fichez (Rhumatologue, Saint-Raphaël)

L’histoire concerne un jeune judoka de niveau régional, limite national, âgé de 18 ans, qui signale un accident survenu lors de la pratique de judo, en janvier 2005, avec traction pectorale gauche, qui justifiera une échographie pratiquée le 17 janvier 2005, montrant une petite zone hypoéchogène de 20 mm sur 4 mm. Le diagnostic porté à l’époque est celui d’une mini-déchirure.

Un jeune judoka présente une douleur persistante, le long du grand dentelé, et au niveau costal, un an après un accident sur le tatami.

UNE DOULEUR PERSISTANTE

Ce jeune nous consulte le 1er août 2006 avec une douleur persistante le long du grand dentelé, bord postérieur de l’omoplate, et au niveau costal, somme toute assez similaire à ce qu’il avait ressenti initialement et qui s’est réveillé par poussées à quatre reprises. Il signale une tuméfaction variable plutôt de type musculaire.

À L’IMAGERIE…

La tomodensitométrie thoracique montre une lésion de l’arc antérieur de la 3e côte gauche, réalisant un syndrome de masse pseudo-kystique, avec une corticale soufflée, amincie, sans effraction, sauf à la face postérieure où semblent exister deux petites zones de continuité dont le caractère traumatique est possible. Le contenu est hypodense, de 80 mm sur 26 mm, avec un épaississement du pectoral en regard, sans image d’infiltration.

L’image est donc d’aspect bénin, avec un refoulement régulier des corticales osseuses et la petite zone de continuité est probablement celle de la fracture microtraumatique saignant dans les parties molles adjacentes et expliquant le caractère variable de la tuméfaction perçue par le jeune judoka.

Une biopsie est préconisée.

Un avis est demandé au Pr Laredo qui pose le diagnostic de dysplasie fibreuse des os. Il est évoqué au diagnostic différentiel un plasmocytome, néanmoins peu probable compte tenu du jeune âge.

Dans le cadre de l’évaluation de cette dysplasie, il est préconisé une scintigraphie, pour vérifier d’autres sites potentiels. Cette scintigraphie sera monofixiante au niveau de cet arc costal.

DIAGNOSTIC : UNE DYSPLASIE FIBREUSE

Une décision chirurgicale est donc portée et l’anatomie pathologique confirme une dysplasie fibreuse.

Il est procédé à une résection sous-périostée de cette tumeur kystique le 18 décembre 2006.

La reprise sportive est autorisée quatre mois plus tard.

Examens d’imagerie – Dysplasie fibreuse des os avec microfracture corticale.

Revues

Médecins du sport

Cardio & sport

Vous êtes médecin ?
Accédez à votre espace professionnels